À propos des fausses petites amies (1/2)
Comme son titre le suggère, Douce imposture de Noël est une histoire de fausse petite amie de Noël. Vous savez, quand la pression affective et familiale monte et que tout le monde est coincé en plus à cause de la neige, que les gens ont recours à des arnaques bizarres pour protéger leur petit cœur fragile, et que ces arnaques finissent par leur exploser à la figure ?
Ce genre d’histoire.
La fausse petite amie, c’est un des « tropes » de romance les plus difficiles à réussir, à mon avis. (Un trope, c’est un mécanisme narratif classique, pour ne pas dire un cliché, c’est ça qui est bon dans la romance — c’est un genre qui sait à quoi servent les clichés, qui sait les renouveler et les subvertir avec une créativité tellement réjouissante).
Pour réussir un faux petit ami (en tant qu’autrice, hein — ne faites surtout pas ça chez vous dans votre vie privée), il faut que l’arnaque soit justifiée. Il faut que tous les protagonistes y trouvent leur compte, et il faut gérer ceux qui savent, ceux qui ne savent pas, les sentiments qui s’embrouillent entre le vrai et le faux. Bref, pour une autrice de romance, c’est excessivement amusant.
Parfois ça donne des histoires du genre :
Grosse voix d’alpha ancêtre : » Jean-Athanase, tu n’auras pas ton héritage si tu ne te trouves pas une femme avant le 31 décembre ! »
(Pause réflexion alimentée au vin chaud)
Voix profonde et virile mais plus jeune d’alpha héros : « Baby, je te fais chanter si tu ne fais pas semblant d’être ma fiancée, tiens, voilà ton contrat. »
Voix d’héroïne sexy mais forte mais fragile mais forte : « Oh, tu es désagréable mais si riche et beau et puissant, Jean-Athanase. Je vais te claquer la porte au nez deux fois, et puis je vais faire semblant d’être ta fiancée bien que mes sentiments authentiques pour toi me fassent déjà horriblement souffrir ! »
Je ne me moque pas méchamment, je résume juste un peu vite. J’adore les tropes et tous leurs sous-tropes, même les plus extravagants, c’est trop amusant d’essayer de les faire fonctionner. Mais à première vue celui-ci n’est pas vraiment mon style.
Douce imposture de Noël ne tire donc pas vraiment sur ces ficelles-là. Le héros n’est pas un alpha mâle, c’est un hypersensible qui se planque. Il n’y pas de conglomérat familial en jeu, tout ça c’est dans la tête des cousins. L’héroïne est très proactive (elle a envie de sauver le héros et de s’en faire un ami, mais elle se plante complètement, mouahaha). L’histoire tient uniquement sur les sentiments et les quiproquos. Vous me direz ce que vous en pensez 😉
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